L'absolution d'une star

Laura, star du porno, se remémore son initiation sulfureuse avec son ancien tuteur. Sur scène, elle provoque le public avec un discours audacieux, célébrant sa liberté. Un message inattendu de ses parents la bouleverse. De retour dans sa suite, elle s'abandonne à un moment d'intimité, revendiquant …
Le miroir en pied de la suite présidentielle reflétait chaque courbe de son corps comme une œuvre d’art obscène. Laura y posa les doigts, traçant lentement la ligne de sa taille fine avant de remonter vers ses seins lourds, encore marqués par les traces des mains qui les avaient malaxés la veille. La soie noire de sa robe de chambre glissait sur sa peau, à peine retenue par un nœud lâche entre ses cuisses. Elle expira, les lèvres entrouvertes, en revoyant la scène comme si c’était hier : le salon de ses parents, les équations griffonnées sur le tableau blanc, et lui, son tuteur, les yeux rivés sur le décolleté qu’elle avait soigneusement choisi ce jour-là.
Le premier cours avait été innocent. Ou presque. Elle avait seventeen ans, des notes en chute libre, et une obsession grandissante pour la façon dont son professeur de maths – un homme dans la quarantaine, divorcé, avec des mains qui semblaient toujours trop proches – la regardait quand il croyait qu’elle ne remarquait pas. Puis il y avait eu ce jour. La porte du salon fermée à clé sous prétexte de concentration, le stylo qui glissait entre ses doigts tremblants alors qu’il se penchait pour corriger une erreur, son souffle chaud contre sa nuque. « Tu comprends, Laura ? » Sa voix rauque, presque un grognement. Elle avait hoché la tête, mais son esprit était déjà ailleurs, fixée sur l’érection évidente qui tendait son pantalon contre sa cuisse. « Non… montrez-moi encore. » Le jeu avait commencé là. Un effleurement de doigts sur son genou. Puis sa main à elle, guidée vers la bosse durcie sous le tissu. « Tu es sûre que c’est les maths qui t’intéressent, petite ? »
Le miroir lui renvoya un sourire narquois. Elle écarta un peu plus sa robe, laissant l’air frais de la climatisation caresser son entrejambe déjà humide. Les souvenirs défilaient, brutaux et précis : la première fois où elle avait dû s’agenouiller sous le bureau, ses lèvres serrées autour de son gland salé tandis qu’il continuait d’expliquer les dérivées d’une voix tremblante ; les cours suivants, où les équations se résolvaient à coups de hanches, son cul nu pressé contre le bord de la table tandis qu’il la prenait par-derrière, ses doigts enfoncés dans ses hanches pour la maintenir en place. « Putain, tu apprends vite, toi. » Elle avait ri, haletante, alors que son sperme coulait le long de ses cuisses, mélangé à sa propre cyprine. Le diplôme ? Elle s’en foutait déjà. Ce qui comptait, c’était la façon dont son corps répondait, comment chaque gémissement arrachait à son tuteur un nouveau grognement de désir, comment elle avait découvert qu’elle adorait être regardée, utilisée, transformée en objet de plaisir.
Un frisson lui parcourut l’échine. Elle fit glisser la robe de chambre sur ses épaules, laissant le tissu soyeux tomber à ses pieds. Nue, elle se tourna légèrement, admirant la courbe de ses hanches, la rondeur de ses fesses qu’elle savait si sensibles, la façon dont ses tétons durcissaient rien qu’à l’idée des bouches qui les avaient sucés, mordillés, étirés jusqu’à la douleur. Le téléphone sur la table de nuit vibra, un message de son agent : « La limousine t’attend dans 10. Tu es prête pour ton discours ? » Laura éclata de rire, un son rauque et sans retenue. Prête ? Elle était née pour ça.
L’amphithéâtre du Palais des Congrés était comble, une mer de visages avides, certains familiers – des réalisateurs avec qui elle avait tourné des scènes si extrêmes qu’elle en gardait encore des marques, des actrices avec qui elle avait partagé des lits (et des hommes) dans des clubs échangistes de Berlin à Tokyo. Les projecteurs la frappèrent comme une caresse brûlante alors qu’elle montait sur scène, ses talons aiguilles cliquetant sur le parquet. La robe qu’elle portait ce soir-là était une provocation : un fourreau rouge sang, fendu jusqu’à la hanche, qui moulait ses seins comme une seconde peau, le décolleté plongeant si bas qu’un faux mouvement aurait libéré ses tétons. Elle savait que les caméras zoomaient déjà sur sa poitrine, que des centaines d’hommes dans la salle ajustaient leur pantalon. Bonne chance pour vous concentrer, pensa-t-elle en souriant.
Le trophée était lourd entre ses mains, un phallus stylisé en cristal, ironiquement approprié. Les applaudissements crépitaient, mais elle attendit, savourant le silence qui s’installa peu à peu. Puis elle parla, sa voix amplifiée résonnant dans les haut-parleurs :
« Quand j’avais dix-sept ans, on m’a dit que si je ne réussissais pas mes examens, je ne ferais jamais rien de ma vie. » Un rire gras monta de l’assistance. « Eh bien… » Elle fit une pause, passant sa langue sur sa lèvre inférieure, « je n’ai pas eu mon diplôme. Mais regardez-moi maintenant. » Les acclamations explosèrent. Elle serra le trophée plus fort, sentant le métal froid contre sa paume moite. « Je veux remercier tous ceux qui ont cru en moi. Mes fans, qui m’ont regardée me faire défoncer dans tous les sens – littéralement – et qui m’ont adorée pour ça. Les réalisateurs qui m’ont poussée à aller plus loin, à baiser plus fort, à jouer avec mes limites jusqu’à ce que je n’en aie plus. » Un murmure excité parcourut la salle. « Et surtout… » Sa voix se brisa presque, « surtout, je veux remercier l’homme qui m’a appris que le vrai talent, c’est de savoir ce qu’on veut. Même si ce qu’on veut, c’est s’agenouiller et sucer comme une traînée. »
Un silence. Puis les rires, les sifflements, les « Putain, Laura ! » qui fusaient. Elle sourit, les yeux brillants. « J’ai baisé comme une bête, et regardez où ça m’a menée. Alors à tous ceux qui pensent qu’il faut suivre un chemin tout tracé… » Elle leva le trophée, « …allez vous faire enculer. »
La standing ovation fut instantanée.
En coulisses, l’adrénaline retombait, laissant place à une chaleur sourde dans son ventre. Son téléphone vibra à nouveau. Un message de ses parents. Elle hésita une seconde avant d’ouvrir la notification, le cœur battant soudain plus vite.
« Félicitations, ma chérie. Nous sommes si fiers de toi. Pas pour les choix que nous aurions faits à ta place, mais pour la femme que tu es devenue. Forte. Libre. Heureuse. C’est tout ce qui compte. – Maman et Papa. »
Les larmes lui montèrent aux yeux avant qu’elle ne puisse les retenir. Elle s’appuya contre le mur, la tête renversée en arrière, riant et pleurant à la fois. Fiers. Le mot résonnait en elle comme une absolution. Toutes ces années à craindre leur déception, à imaginer leurs regards horrifiés s’ils savaient ce qu’elle faisait devant les caméras – se faire prendre à quatre, avaler des charges de sperme jusqu’à en vomir, jouer les soumise dans des orgies où elle perdait le compte des mains qui la touchaient. Et pourtant… fiers.
« Putain de merde, » murmura-t-elle en essuyant ses joues du dos de la main. Elle avait gagné. Pas le diplôme, pas la respectabilité bourgeoise qu’ils avaient espérée pour elle, mais quelque chose de bien plus précieux : le droit de dire « c’est ma vie » sans excuses.
De retour dans sa suite, elle se versa un verre de whisky, le liquide ambré brûlant sa gorge alors qu’elle s’affalait sur le canapé en cuir. La ville s’étendait derrière les baies vitrées, un océan de lumières indifférentes. Elle posa le trophée sur la table basse, à côté d’un vibromasseur qu’elle avait oublié d’emballer. « Demain, une nouvelle scène, » songea-t-elle en faisant glisser ses doigts entre ses cuisses, déjà humides. « Un nouveau partenaire. Une nouvelle façon de me faire crier. » Mais ce soir, pour la première fois depuis des années, elle n’avait pas envie de jouer un rôle. Juste de ressentir.
Elle s’allongea, les jambes écartées, et ferma les yeux. Ses doigts trouvèrent son clitoris, gonflé et sensible, et elle gémit doucement en imaginant les mains de son tuteur la guidant à nouveau, sa voix rauque lui ordonnant de se toucher « comme une bonne petite salope ». « Regarde-toi, Laura. Regarde comme tu es belle quand tu te donnes. » Elle obtempéra, ouvrant les paupières pour se voir dans le miroir du plafond : ses seins qui se soulevaient à chaque halètement, ses doigts qui s’enfonçaient en elle, ses hanches qui ondulaient toutes seules, avides. « Oui… comme ça… » Elle ajouta un deuxième doigt, puis un troisième, se cambrant quand ses jointures frôlèrent ce point sensible en elle, celui qui la faisait voir des étoiles. « Je suis une putain, et alors ? Je suis ta putain. »
L’orgasme la frappa comme une vague, violente et libératrice. Elle cria, les doigts enfoncés jusqu’à la garde, son autre main écrasant un sein comme pour punir sa chair de tant de plaisir. Son jus gicla sur ses cuisses, sur le cuir du canapé, et elle rit, essoufflée, en sentant les dernières secousses la parcourir. « Personne ne peut me l’enlever, » murmura-t-elle en léchant ses doigts trempés. « Personne. »
Demain, les caméras tourneraient à nouveau. Demain, elle recommencerait à jouer, à se donner, à pousser ses limites toujours plus loin. Mais ce soir, dans cette suite qui sentait le sexe et la victoire, Laura savait une chose avec une certitude absolue : elle avait choisi son destin. Et elle le choisirait encore. Sans regrets.